déjà rentré!
Finalement la rentrée de Gaspar aura été une fausse rentrée.
Je suis bien embêtée, parce qu'on en avait parlé; parce qu'il s'était "préparé" à cette nouvelle étape. Il était content d'aller à une nouvelle école, une école des "grands".
Le sac était prêt, avec son nom, sa boite pour la collation, sa gourde Barbapapa choisie pendant les vacances en France ...
On a fait deux matinées d'adaptation, et le troisième jour il est resté tout seul, toute la matinée, 4hs avec la maîtresse dont il parle encore et ses 27 camarades en pleurs.
Et oui, c'est sur que une petite section avec 28 élèves ça ne doit pas être facile;
si en plus sur les 28 il y en a 1 seul qui ne parle pas la langue locale; 3 ou 4 bilingues et le reste qui n'a jamais entendu le français ça ne doit pas être facile;
si sur les 28, seulement 1 a été en collectivité et a l'habitude de faire plein de choses sans maman ça ne doit pas être facile; et si sur les 28 il y en a un qui a encore des couches c'est encore plus dur.
Mais seulement quand je suis allé au secrétariat de l'école pour l'inscrire, au mois de janvier, puis en février j'ai posé la question. En avril, quand on a confirmé l'inscription j'ai reposé la question des couches et j'ai eu comme réponse "c'est pas un problème, l'atsem est là". Je me disait que peut-être en juillet, après quelques mois de vacances il pourrait "apprendre le pot". Et c'est vrai que à la maternelle de Quito ce n'était pas un problème pour des camarades d'Emile qui étaient du mois de décembre et donc presque un an plus petits que lui (de janvier).
Après donc trois matinées le directeur de l'école me dit qu'il ne peut pas inscrire un enfant qui n'est pas "propre". Il s'est permis de me donner des conseils, de me dire "vous savez, si c'était mon fils..." "et en france vous n'avez pas vu un psy?" Comme s'il fallait s'inquiéter parce qu'un enfant de 2 ans et 7 mois portait des couches. "Parce que tous ses camarades vont aux toilettes, vous trouvez ça normal qu'il soit le seul?". Au secours! Ces enfants ont grandi à des endroits différents de la planète, où les habitudes quotidiennes ne sont pas les mêmes, ni le climat, ni le relief ou plein d'autres choses de l'environnement proche qui font des apprentissages précoces d'un coté et des apprentissages plus tardifs d'un autre coté. Gaspar comme beaucoup d'enfants nés ailleurs sait manger seul par exemple, ou mettre ses chaussure sans aide (même s'il se trompe de pied). Et je suis sûre que d'autres enfants du même âge nés encore ailleurs savent nager ou grimper, ou skier ou traire des vaches avant d'autres.
Et "tenez-moi au courant", "je vais essayer de vous garder la place parce que j'ai une longue liste d'attente". Comme s'il avait oublié la mission de l'école française à l'étranger , les critères de priorité, etc.
Pas un mot de la maîtresse non plus ni pour moi ni pour Gaspy. A croire que pour ces gens un enfant de petite section est une sorte de petite chose qui braille et qui fait pipi dans un pot.
Comment j'explique à mon fils toutes ces histoires d'adultes tous les matins quand il s'habille et me dit "maman, on va à l'école des enfants"?
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Perdon, pero cuando me enojo y me quejo me sale en francés. Supongo que es un idioma ideal para quejarse. Se trata de mi nenito, que se queda sin entrar al jardin de infantes de aca porque el director "se olvidó, estuvo totalmente ausente de las inscripciones, en realidad no sé qué le pasa a este hombre, creo que ya es hora de que se vuelva a casa. He oido historias un poco extrañas.
Claro que me dió a entender que de todas formas la culpa es mia. Que yo no lo hice llamar para inscribier a Gaspy; que solamente lo hice con su secretaria (pensé que bastaba, no? que trabajaban juntos). Y que si yo le hubiese dicho que gaspar todavia usaba pañales me hubiese negado la inscripcion mucho antes. Y también se olvida de varias cosas, como de la mision de la escuela francesa en el extranjero; como que no se excluye a un niño por tener pañales, y sobre todo cuando ya se ha pasado tres mañanas con la maestra nueva, y los compañeros.
Cada mañana después de vestirse me pregunta "vamos a la escuela de los nenitos?" y a mi se me parte el alma...